ALAT (Aviation Légère de l'Armée de Terre)
Comment devenir officier pilote d'hélicoptère / d'avion ?
La formation des pilotes d’hélicoptère de l’ALAT (Aviation Légère de l’Armée de Terre) est un parcours exigeant et structuré, destiné à former des aviateurs militaires capables d’opérer dans des environnements complexes et variés. Voici une présentation détaillée du processus de sélection et de formation :

Conditions d'accès
Pour intégrer la filière pilote ALAT, il faut :
- Être âgé de 18 à 32 ans.
- Être de nationalité française.
- Être titulaire au minimum d’un baccalauréat, de préférence à dominante scientifique ou technique.
- Avoir un bon niveau d’anglais.
- Réussir les tests de sélection, incluant des épreuves psychotechniques, physiques, médicaux et des entretiens de motivation.
Les candidats peuvent postuler en tant qu’officiers (via l’École spéciale militaire de Saint-Cyr ou en tant qu’officiers sous contrat) ou en tant que sous-officiers (via l’École nationale des sous-officiers d’active – ENSOA).
Sélection
Le processus de sélection comprend plusieurs étapes :
- Tests au Centre de Sélection et d’Orientation (CSO) :
- Évaluations psychotechniques.
- Épreuves sportives.
- Tests d’anglais.
- Entretien de motivation.
- Tests à l’antenne spécialisée de Vincennes :
- Évaluations psychomotrices spécifiques au pilotage.
- Tests de coordination et de dissociation.
- Entretien avec un psychologue.
- Visite médicale d’aptitude :
- Examen médical approfondi pour s’assurer de l’aptitude physique et mentale au pilotage.
Carrière et évolutions
Une fois formés, les pilotes sont affectés dans l’un des régiments d’hélicoptères de combat de l’ALAT. Ils peuvent évoluer vers des postes de :
- Chef de bord.
- Chef de patrouille.
- Instructeur.
- Officier supérieur, avec des responsabilités de commandement.
Le contrat initial est généralement de 10 ans, renouvelable.

Le cursus "avion" dans l'ALAT
Les écoles évaluent les compétences fondamentales pour devenir pilote professionnel. Ces tests varient légèrement selon les établissements (Astonfly, Cannes aviation, etc.), mais on retrouve souvent les mêmes grandes catégories :
Objectif
Former des pilotes militaires d’avions légers pour des missions spécifiques d’observation, de liaison, de transport léger, de parachutage ou de largage.
Avion utilisés
L’ALAT utilise notamment le Pilatus PC-6 B2-H4 Turbo Porter, un avion robuste et polyvalent.
- Rôle principal :
- largage de parachutistes (notamment pour les GCM ou forces spéciales),
- transport léger,
- missions de liaison.
Particularité : cet avion est STOL (Short Take-Off and Landing), parfait pour les terrains sommaires en OPEX ou en environnement montagneux.
Le cursus de formation « avion » (général)
1. Sélection
Identique ou proche de celle des pilotes hélicoptère :
- Tests au CSO (psychotechnique, sport, entretien).
- Entretien complémentaire si besoin avec le COMALAT.
- Visite médicale d’aptitude classe 1 avion.
2. formation initiale
La formation de base au pilotage sur avion se fait :
- À l’École de l’Aviation Légère de l’Armée de Terre (EALAT),
- Ou via un passage par un centre civil/mixte comme l’ENAC ou Salon-de-Provence (pour certaines promotions ou profils spécifiques),
Les élèves pilotes réalisent une formation ab initio avion, sur Cirrus SR20 ou équivalents.
3. Spécialisation du PC-6
- Conversion et qualification sur PC-6 (formation à l’aérodrome du Luc – Le Cannet).
- Entraînement aux missions spécifiques ALAT (largage, vol tactique, terrain sommaire…).

Où sont basés les PC-6 ?
Ils sont historiquement rattachés à certains régiments de l’ALAT, notamment à l’ETAP (École des troupes aéroportées) à Pau, et parfois utilisés en renfort dans les unités de montagne ou dans des missions spéciales.
Avantages et rémunération :

